Erreur de taux de TVA : qui est redevable de la différence ?
Lorsqu’un professionnel facture par erreur la TVA à un taux réduit, il ne peut pas réclamer à son cat un complément de taxe, sauf si ce dernier en est d’accord ou si l’attestation fiscale remise par le cat est inexacte de son fait.
C’est ce que vient de juger la Cour de cassation dans une affaire où un artisan avait réalisé des travaux de reconstruction dans une maison endommagée par un incendie. À ce titre, il avait facturé des travaux de démolition et de déblaiement au taux réduit de TVA, au lieu d’appliquer le taux normal. S’apercevant ensuite de son erreur, l’artisan avait alors réclamé à son cat le différentiel de TVA entre le taux normal et le taux réduit. Mais ce dernier avait refusé de payer, estimant que l’entrepreneur devait prendre à sa charge le complément de taxe en sa qualité de collecteur de l’impôt et de professionnel.
La Cour de cassation lui a donné raison dans la mesure où aucun accord n’avait été conclu entre l’artisan et son cat pour le versement d’un complément de TVA et que le cat n’avait pas remis une attestation fiscale erronée quant à la nature des travaux soumis au taux réduit.